Diclofénac / voltarène

Diclofénac / voltarène

Le diclofenac, un médicament anti-inflammatoire non stéroïdien (ou AINS), est souvent prescrit pour soulager la douleur et réduire l’inflammation provoquées par l’arthrite.Selon des scientifiques, toutefois, le diclofenac, qui est vendusous un grand nombre de marques, notamment Voltaren et Pennsaid au Canada, comporte des risques d’importants effets secondaires cardiovasculaires quasiment identiques à ceux du Vioxx.Ce dernier médicament avait été retiré du marché par son fabricant, Merck, après qu’une étude clinique eut démontré qu’il était lié à une augmentation des risques de crises cardiaques et d’accidents vasculaires-cérébraux.
40 % plus de risques de crise cardiaque
Dans une étude publiée cette semaine dans la revue scientifique PLoS Medicine, le Dr David Henry, président de l’Institute for Clinical Evaluative Sciences à Toronto, et la coauteure Patricia McGettigan détaillent les risques cardiovasculaires de médicaments anti-inflammatoires, en s’appuyant sur l’analyse de plusieurs études.
Ils ont découvert que les gens prenant du diclofenac avaient 40 % de plus de risques d’être victimes d’une crise cardiaque que ceux qui prenaient du naproxen, qui est considéré comme le médicament type leplus sécuritaire pour minimiser les risques cardiovasculaires.Les chercheurs s’inquiètent particulièrement des impacts dans les pays où les revenus sont moyens et faibles, principalement en Asie et en Asie du Sud, où les parts de marché du diclofenac sont considérables.
 
Ces nouvelles restrictions font suite à une évaluation réalisée par l’Agence européenne du médicament (EMA) qui a montré une augmentation du risque de thrombose artérielle (caillots dans les artères) et abouti en juin à la diffusion de nouvelles recommandations au niveau européen, précise l’ANSM ans un courrier mis en ligne sur son site.
 
Sept médicaments antalgiques, de la famille des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), figurent dans cette liste de 74 médicaments jugés plus dangereux qu’utiles.
Les 7 AINS plus dangereux qu’utiles sont :
Les coxibs :Célécoxib (Celebrex)Étoricoxib (Arcoxia),Parécoxib (Dynastat)Ils « « exposent à un surcroît d’accidents cardiovasculaires (dont thromboses et infarctus du myocarde) et d’effets indésirables cutanés par rapport à d’autres AINS aussi efficaces » ».
Les AINS :Acéclofénac (Cartrex ou autre)Diclofénac (Voltarène ou autre)Ils « « exposent à un surcroît d’effets indésirables cardiovasculaires (dont infarctus du myocarde, insuffisances cardiaques) et de morts d’origine cardiovasculaire par rapport à d’autres AINS aussi efficaces » ».
Le kétoprofène en gel (Ketum gel ou autre)« « Il expose à un surcroît de photosensibilisations (eczémas, éruptions bulleuses) par rapport à d’autres AINS topiques aussi efficaces. » »
Le piroxicam par voie générale (Feldène ou autre)« « Il expose à un surcroît de troubles digestifs et cutanés (dont des syndromes de Lyell), sans être plus efficace que d’autres AINS. » »
 
AINS : éviter les coxibs, le diclofénac et l’ibuprofène à forte dose
Des synthèses menées à partir de centaines d’essais ont montré une augmentation statistiquement significative des effets indésirables cardiovasculaires graves avec les AINS, en particulier avec les coxibs (étoricoxib (Arcoxia°), célécoxib (Célébrex° ou autre)), le diclofénac (Voltarène° ou autre) et probablement avec les fortes doses (2 400 mg par jour) d’ibuprofène (Brufen° ou autre) : augmentation des infarctus du myocarde, morts de cause vasculaire, et insuffisances cardiaques.

Les dangers du Voltaren

Les dangers du Voltaren

Vautours et voltarène

Puis, vers la fin des années 1990, un phénomène grave est survenu : dans l’ensemble du sous-continent indien, on a observé un effondrement spectaculaire de la population de vautours. En 2003, des chercheurs de la Washington State University ont mesuré des taux de mortalité de non moins de 86 % chez les populations étudiées au Pakistan durant la nidification. Ces données alarmantes concordaient avec les résultats d’études menées dans des sites de nidification en Inde, où l’on enregistrait des déclins du nombre d’oiseaux adultes de l’ordre de 95 %. Que se passait-il? S’agissait-il d’un mystérieux virus? De méticuleuses autopsies menées sur les cadavres n’ont pas permis d’attribuer la mort mystérieuse des oiseaux à un virus ou à un microbe. En revanche, bon nombre des oiseaux analysés présentaient d’importants dépôts d’acide urique cristallisé, phénomène caractéristique de la goutte viscérale et preuve manifeste d’une insuffisance rénale.Des vautours atteints de la goutte? On aurait cru rêver, mais des analyses toxicologiques plus poussées ont confirmé cette étrange conclusion.Peu à peu, les soupçons se sont mis à peser sur le diclofénac, produit pharmaceutique dont l’utilisation était récente en Inde et très répandue pour les animaux d’élevage comme remède universel contre la boiterie, la fièvre et une foule d’autres maux. Des expériences subséquentes ont montré que la consommation de viande de buffles et de chèvres traités par le diclofénac entraînait chez les oiseaux une insuffisance rénale et la mort.Le diclofénac appartient à une famille de médicaments appelés anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) qui comprend des produits familiers comme l’ibuprofène. Il est commercialisé pour l’usage humain sous la désignation Voltarène. Fait intéressant, la Food and Drug Administration des États-Unis a refusé en 2003 une demande d’approbation de ce produit pour le traitement de la boiterie chez les chevaux….Un dernier détail : ces vautours indiens m’ont toujours paru exceptionnellement vigoureux et dotés d’un appareil digestif beaucoup plus résistant que le mien! Je songerai à eux la prochaine fois que l’envie me prendra d’avaler un cachet d’AINS.

Le diclofénac est dans le liste noire des médicaments

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